Toitures végétalisées, une tendance à suivre
Durant le siècle dernier, les villes se sont développées, urbanisées parfois même au détriment de la nature et des Hommes. Et, pour faire face à la crise écologique, sociale et économique mondiale actuelle, l’espace architectural plus particulièrement, est repensé dans son environnement. Même si tout au long de l’histoire, la nature à changée d’aspect, les espaces verts jouent un rôle de plus en plus important dans la conception même de la ville durable de demain. Alors, que les constructions d’édifices végétalisés fleurissent de par le monde, ces dernières années, le concept de toiture végétalisée prend de l’ampleur. Gros plan sur une technique écologique qui offre au bâti de belles performances thermiques et acoustiques au-delà même des qualités esthétiques qu’elle confère.
Toitures végétalisées
Dans la mouvance des bâtiments HQE – Haute Qualité Environnementale – aussi bien des particuliers que des professionnels, la toiture végétalisée est un mélange de terre et de végétaux herbacés. Et, mieux vaut s’en remettre aux conseils d’un professionnel pour connaitre le choix des variétés pouvant s’implanter aisément sans avoir besoin d’arrosage. Et pour cause, ces dernières doivent être adaptées au milieu et il va de soi qu’elles ne sont pas ou peu accessibles. Campanula rotundifolia, Prunella grandiflora, Aspleniumtrichomanes, Duchesnea indica, Persicaria affinisou encore Lysimachia nummulartia par exemple pour les toits situés à la mi-ombre en climat continental, Dianthus deltoides,Saponaria ocymoides, Geranium sanguineum, Ameria maritima, Euphorbia myrsinites, Artemisia stelleriana parmi tant d’autres pour les toits localisés en plein soleil et en climat continental et, pour finir, Selosperma sp, Stipa tenuifolia, Dichondra repens, Aeonium et Kikuyu notamment pour les régions méditerranéennes et clémentes.
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La mise en œuvre
La toiture – toit, toit de terrasse, auvent, abris de garage par exemple – exige une charpente solide, mais aussi l’installation préalable d’une couche protectrice disposée avant les végétaux pour la rendre étanche à l’air, à l’eau et résistante au vent et au feu. En règle générale, il est posé sur le toit en question une membrane qui assure l’étanchéité – bitumeuse, caoutchouc, polyoléfine par exemple – sur laquelle est installée une couche drainante – géotextile non-tissé creux en polypropylène surmonté d'un substrat volcanique – avant de disposer le couvert végétal. Le couvert végétal peut être composé de semis, de plantations ou bien de rouleaux ou caissettes pré cultivé.
Les types de toitures
Ensuite, selon les cas, il existe trois types de toitures végétalisées. Dans tous les cas, la structure doit être suffisamment solide pour supporter la charge, avoir une pente suffisante – pas trop faible pour éviter la stagnation de l’eau et pas trop élevée pour réduire le risque de glissement – et ne pas être situé dans un couloir venteux.
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La végétalisation extensive, qui consiste à créer une végétalisation de faible épaisseur – en général entre trois à sept centimètres – qui présente un poids faible adapté aux grandes surfaces de toiture, aux toits inclinés, mais aussi aux et habitations existantes. Ce type ne demande alors pas d’entretien, sauf en cas de sécheresse prolongée bien entendu.
La végétalisation semi-intensive est un peu plus élaborée. Un système de goutte-à-goutte doit être installé pour assurer le développement de la végétation. L’épaisseur est d’environ quinze centimètres. Et, dans ce cas, des petits arbustes, des plantes couvre-sol, des plantes de culture peuvent être associés aux végétaux herbacés.
Dans le cas de la végétalisation intensive, il s’agit d’une toiture-terrasse jardin. Adaptée aux petites et moyennes surfaces, la culture se fait dans des bacs pouvant atteindre les deux mètres de profondeur. Seules les toitures capables de supporter des poids importants conviennent et, mieux vaut bien étudier cette possibilité pour se prémunir d’un affaissement de la structure.
Les avantages
L'intégration de végétaux et de plantes vivantes sur le bâti présente de nombreux atouts. En effet, la toiture végétalisée permet d’améliorer la qualité de l’air, de favoriser et de préserver la biodiversité – installations de ruches notamment – d’améliorer l’isolation thermique des bâtiments, de réduire le risque d’inondation, d’atténuer les bruits extérieurs, de réduire la pollution atmosphérique – les végétaux absorbent le dioxyde de carbone, le dioxyde de soufre, l’oxyde d’azote, le plomb – par le mécanisme de la photosynthèse, d’augmenter la durée de vie du toit en absorbant les rayons UV responsables de sa dégradation tout en contribuant à l’esthétisme et à l’harmonie du bâtiment dans son environnement.