La micro-entreprise, les pièges à éviter
Que ce soit comme complément de revenu ou comme activité principale, la décision de créer une micro-entreprise doit être faite de manière réfléchie. Autant les démarches administratives concernant ce statut peuvent être simples et rapides, autant les choses peuvent rapidement se compliquer une fois la première étape franchie. Il est essentiel de peser le pour et le contre et devenir entrepreneur en tout état de cause.
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Le coût de création d’une micro-entreprise
On entend dire que créer une micro-entreprise est gratuit ou presque. Ce n’est pas tout à fait vrai. L’immatriculation est effectivement gratuite pour les micro-entrepreneurs qui exercent une activité commerciale ou artisanale. Il en est tout autre pour les agents commerciaux qui doivent s’immatriculer au RSAC (Registre Spécial des Agents Commerciaux) et avant même d’acquérir le droit d’exercer leur activité s’acquitter de la somme de 27 euros.
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D’autres frais annexes viennent ensuite se greffer à la création d’entreprise. Ceux qui exercent une activité artisanale doivent suivre un SPI (Stage Préalable à l’Installation) à la Chambre des Métiers dont ils dépendent pour la somme d’environ 250 euros. Dans le cadre du Plan d’Action pour la Croissance et la Transformation des Entreprises, cette obligation devrait tendre à disparaître.
Certaines Chambres de Commerce et d’Industrie demandent également le règlement de frais de dossiers aux alentours de 60 euros pour accompagner les créateurs d’entreprise. Sachez que cette pratique est parfaitement illégale et n’est en aucune façon obligatoire.
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L’anticipation et la maîtrise des charges
Tout entrepreneur doit savoir évaluer ses charges fixes et anticiper ses charges exceptionnelles afin de pérenniser son entreprise. C’est d’autant plus important pour les micro-entrepreneurs qui sont dispensés de TVA (puisqu’ils ne peuvent pas la facturer) mais qui ne peuvent pas non plus la récupérer sur leurs achats. Il est donc primordial de limiter au maximum les charges – quelles qu’elles soient – surtout que le taux d’imposition d’une micro-entreprise est calculé sur le Chiffre d’Affaires et non sur les bénéfices.
Le choix de l’assurance professionnelle
La majorité des micro-entrepreneurs n’ont aucune assurance et c’est une grave erreur. Contrairement aux salariés, ils sont responsables de leurs actes professionnels et doivent de ce fait se protéger contre toute éventualité. Une assurance à responsabilité civile professionnelle est fortement conseillée. Elle couvre les dommages matériels et corporels ainsi que les fautes et les négligences et peut sauver votre activité en cas de conflit important.