Le vapotage aurait des effets positifs sur la santé cardiaque
Selon des chercheurs écossais de l’université de Dundee, le fait d’arrêter la cigarette classique et de poursuivre avec l’e-cigarette serait bénéfique sur la santé cardiaque des fumeurs. Pour les besoins de l’étude qui a duré 2 ans, 114 fumeurs furent adultes qui ont l’habitude de fumer 15 cigarettes au quotidien. 40 d’entre eux sont restés à la cigarette classique tandis que 26 fumeurs ont adopté la cigarette électronique avec nicotine. Les 37 autres sont également passés au vapotage, mais sans inhaler de la nicotine. Dans le mois qui a précédé l’étude proprement dite, les fonctions vasculaires des fumeurs furent évaluées.
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Des résultats positifs pour une étude très sérieuse
Certes, les résultats de l’étude se sont fait attendre, néanmoins, les résultats sont assez encourageants. En effet, les fumeurs de chaque groupe se sont conformés aux indications durant 2 années. Un véritable protocole scientifique a été ainsi mis en place pour mesurer l’effet de la nicotine sur les vaisseaux sanguins. Le moindre dysfonctionnement ou changement sur la santé cardiovasculaire est systématiquement signalé. D’ailleurs, les améliorations sur la santé cardiovasculaire des patients qui sont passées à l’e-cigarette furent constatées très rapidement, notamment au niveau de la fonction endothéliale et de la rigidité vasculaire.
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Les chercheurs ont également remarqué que les améliorations de la santé vasculaire étaient optimales chez les femmes. Que ce soit avec ou sans nicotine, la cigarette électronique contribuerait à réduire grandement les risques de maladies cardiaques. Forcément, aucun changement ne fut remarqué chez les fumeurs qui sont restés à la cigarette traditionnelle. Les résultats des recherches dénommées « Cardiovascular Effects of Switching From Tobacco Cigarettes to Electronic Cigarettes » ont été publiés dans le très sérieux « Journal of the American College of Cardiology ».
Qu’en est-il de la législation relative à l’e-cigarette ?
Pour l’heure, la cigarette électronique a de beaux jours devant elle. Cette alternative au tabac traditionnel est notamment proposée en ligne via des sites dédiés, comme Taffe-elec. La plateforme commercialise en effet différents types d’e-cigarettes ainsi que leurs accessoires. Et pour répondre aux attentes des vapoteurs, la sélection d’e-liquides est particulièrement fournie. Rappelons que la loi santé (article 28) interdit le vapotage au sein des établissements scolaires, dans les transports en commun et à l’intérieur des bureaux.
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Autrement, la cigarette électronique peut être utilisée dans les lieux ouverts au public tels que les bars et les restaurants au choix du responsable de l’établissement. Les vapoteurs qui décident d’ignorer la loi devront s’acquitter d’une amende de 25 euros. De plus, ce montant sera systématiquement majoré en cas de retard de paiement. En outre, les lieux où il est interdit de vapoter doivent être signalés par des affichages. Par conséquent, si les responsables omettent de coller une affiche d’interdiction de vapoter, ils encourent une amende de 450 euros. En toute logique, la vente d’e-cigarettes est interdite aux mineurs (Loi Hamon).
L’avis de l’industrie du tabac
En général, les bienfaits de la cigarette électronique sur la santé des vapoteurs ne sont pas toujours mis en exergue. Et pour cause, l’industrie du tabac verrait ses parts de marché s’amenuiser d’année en année à cause de l’e-cig. Il est évident que les fabricants de cigarettes traditionnelles souhaitent préserver et voir accroître leurs chiffres d’affaires. Pour ce faire, certains n’hésiteraient pas à ternir la réputation de l’e-cigarette, quitte à user du lobbying auprès des agences de presse. Autrement dit, les éventuels dangers de la cigarette électronique figurent très souvent en première page des journaux. Les pays qui figurent parmi les plus grands producteurs de tabac useraient de toutes leurs influences pour interdire la cigarette électronique.
Le marché de la vape au beau fixe
La cigarette électronique fut introduite en France en 2010 et malgré les détracteurs, cette technologie s’est généralisée progressivement. La première année de commercialisation fut couronnée de succès puisque les ventes d’e-cig et de e-liquides ont complètement explosés. Pour faire face à une très forte demande, les grossistes de cigarettes électroniques se sont implantés dans les petites villes de province. De nouveaux arômes ont été créés et entre 2011 et 2014, le succès fut au rendez-vous. Cet engouement pour la cigarette électronique s’explique notamment par l’interdiction de fumer dans les lieux publics.
De 2014 à 2016, le marché fut quelque peu saturé et les ventes ont considérablement baissé. À compter de 2016, une directive européenne (Tobacco Products Directive) relative aux produits du tabac contribue à un nouvel essor du marché de la cigarette électronique. Cette dernière fut donc considérée comme un produit connexe du tabac. Une professionnalisation du marché de l’e-cig fut d’ailleurs constatée, ce qui contribua à faire augmenter les ventes de +17 % en 2017 et de +21 % en 2018. En quelques années, l’Hexagone est devenu le troisième plus gros vendeur de cigarettes électroniques. La première et la seconde place sont détenues respectivement par les États-Unis et le Royaume-Uni.
La hausse du marché de la vape en France se poursuivit en 2018, qui plus est, les scientifiques ont démontré que la vape contribue à réduire à consommation de tabac. Cette même année, le chiffre d’affaires de la cigarette électronique a atteint les « quelques » millions d’euros. Cette tendance haussière tend à se maintenir pour 2019, et ce, face à une augmentation du prix du tabac et de la cigarette traditionnelle. L’année 2020 s’annonce d’ores et déjà très prometteuse puisque les estimations annoncent un chiffre d’affaires de plus d’un milliard d’euros.
Et si le marché de la vape se porte aussi bien, c’est certainement parce que les Français ont pris conscience des économies réalisées grâce à la consommation de cigarettes électroniques. Vapoter revient nettement moins cher, car le coût d’un flacon de 10 ml d’e-liquide est l’équivalent de 4,5 paquets de cigarettes classiques. Un vapoteur dépense 20 à 50 euros mensuellement tandis qu’un fumeur peut dépenser jusqu’à 200 euros en paquets de cigarettes par mois. De plus, la tendance actuelle est à la personnalisation des e-liquides. Le Do It Yourself permet en effet au vapoteur de préparer son propre e-liquide chez lui, en fonction de ses besoins et de ses goûts.