Refondation de l’école : 3 ans après, où en est-on ?
La refondation de l’école ou réforme des rythmes scolaires a soulevé de nombreux débats avant d’être lancée en 2013. Les journées d’écoles ont totalement été restructurées, mais n’ont pas été réalisées de la même manière selon les écoles, selon les régions et selon les moyens financiers mis en place.
Un manque d’animateurs périscolaires qualifiés
Ainsi, dans le Nord Ouest, les petites écoles rurales sont encore à la recherche de personnel qualifié pour remplir le poste d’animateur périscolaire.
Si de nombreuses écoles ont fait le choix d’employer des personnes ayant le Bafa (le strict minimum pour accéder à ce poste), il faut savoir que la formation réelle est le certificat de qualification professionnelle animateur périscolaire ou CQP animateur périscolaire. Il s’agit de la formation qui correspond réellement à ce poste. Si celle-ci est dispensée par plusieurs centres en France, elle demeure néanmoins peu connue. Pourtant, elle offre bien accès à un emploi à son issue. Une formation qualifiante, qui peut séduire les personnes à la recherche d’un véritable emploi, à l’heure où le chômage paralyse bon nombre de personnes actives.
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Une refonte inégale selon les régions
Quand à la refonte de l’école en elle-même, elle n’est pas acceptée de la même manière, ni ressentie pareillement selon les régions. Ainsi, les écoles situées dans des milieux urbains et plutôt prospères parviennent à organiser des activités divertissantes et enrichissantes pour les enfants, et sans forcément devoir y mettre énormément d’argent (cours de peinture, de zumba, etc). Cela est en partie possible en raison du fait qu’elles disposent d’un vivier de personnel qualifié et motivé, et d’animateurs périscolaires bien formés.
Dans les petites communes rurales, il est beaucoup plus difficile de trouver un animateur périscolaire, alors en trouver plusieurs pour varier les activités, relève de l’impossible. Les activités sont donc moins variées, et les animateurs non formés au spécificités de ce métier, sont également moins bien organisés. D’ailleurs, le Parlement reconnaissait il y’a peu que la refonte avait été effective mais inégale. Du côté des enfants, les parents dénoncent une grosse fatigue engendrée par une mauvaise gestion du planning par certaines écoles, qui allonge les journées et réduit les heures de repos pour les plus petits au lieu de les restructurer comme cela devait être le cas. Résultat, certains parents dénoncent un traitement inégal entre les écoles qui gèrent parfaitement leur planning, qui organisent différentes activités et qui maitrisent leur budget, tandis que d’autres éprouvent des difficultés à trouver du personnel qualifié, demandent aux parents de payer les activités à des prix dépassant ceux des associations du quartier, et augmentent les heures de présence à l’école en transformant les plages horaires des activités en heures de soutient scolaire.
L’urgence aujourd’hui, est donc d’encourager les postulants à suivre une formation qualifiante comme le CQP Animateur Périscolaire, qui offre à la fois la théorie et la pratique nécessaire au bon déroulé des journées pour les enfants.
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