Le flat tax : un projet ambitieux du gouvernement Macron
Le flat tax s’est dévoilé le 27 septembre dernier, date de présentation du budget 2018. Il ne concernerait pour le moment que les versements postérieurs à cette date. Il faudra attendre le 1er janvier 2018 pour une application effective sur les autres produits du capital. Mais de quoi parle-t-on exactement ?
Un projet pour améliorer le pouvoir d’achat des Français
Le texte de présentation du budget 2018 est truffé de mesures impactant le pouvoir d’achat des Français. Près de 7 milliards de baisses d’impôt prévu au programme notamment grâce à des dispositifs divers comme le flat tax, le gel du taux du livret A, la suppression de l’ISF, la réforme de la taxe d’habitation ou encore la mise en place de l’IFI. ( En savoir plus sur le flat tax )
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L’application du flat tax est savamment complexe, car il existe un large panel de produits concernés et de nombreuses exceptions. La taxation des livrets d’épargne de plus de 150 000 euros détenus depuis plus de 8 ans par exemple, sera imposée sur les intérêts à un taux forfaitaire unique de 30% à compter de 2018, sauf s’il s’agit de livrets défiscalisés comme le livret A. Ce flat tax peut s’appliquer également sur les autres dividendes, les intérêts et les plus-values de cessions.
Un enjeu de taille pour le gouvernement Macron
Pour compenser ce manque à gagner de 4.5 milliards d’euros par an, le gouvernement Macron annonce des coupes restrictives dans les budgets de différents ministères. Plusieurs secteurs seront moins approvisionnés en 2018 : le logement accusera 1.7 milliard de crédits en moins contre 1.5 milliard d’euros en moins pour l’emploi. La réforme des préfectures devrait également permettre d’économiser environ 400 millions d’euros au Ministère de l’Intérieur.
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Derrière ces mesures drastiques, les plus pauvres seront touchés de plein fouet puisqu’elle se traduira notamment par la réduction des APL avec une réforme lourde étalée sur 2 ans. Côté emploi, il n’y aura plus en 2018 que quelque 200 000 contrats aidés au lieu des 280 000 enregistrés en 2017. Ces contrats spécifiques destinés à aider les bénéficiaires à s’insérer durablement dans l’économie ont pourtant fait leur preuve.